La forêt d'Orléans

La Forêt d'Orléans

La forêt d’Orléans est la plus grande forêt domaniale du territoire métropolitain et le second massif forestier de France. De par ses dimensions, son histoire, son exploitation et la biodiversité qu’elle abrite, la forêt d’Orléans est une forêt de plaine unique.

Forêt domaniale et privée

La forêt d’Orléans s’étend au nord du territoire sur près de 35 000 ha, soit 70% de la surface totale qu’elle occupe dans le Loiret. 21 communes sur les 49 que dénombre le territoire du PETR Forêt d’Orléans-Loire-Sologne sont concernées.

Trois massifs composent la forêt d’Orléans : Lorris, Ingrannes et Orléans. La surface forestière est majoritairement constituée de boisements de grande taille, chêne sessile ou pédonculé pour les feuillus, de pin sylvestre et pin Laricio pour les résineux.

La forêt domaniale, propriété de l’Etat, représente 60% de la forêt d’Orléans sur le territoire, soit environ 21 000 ha.  Elle est gérée par l’Office National des Forêts qui veille à concilier diversité de l’environnement forestier, production d’une matière première de qualité et accueil du public pour les loisirs et le tourisme. La forêt domaniale joue un rôle important dans l’activité économique locale, avec plus d’une centaine de milliers de mètres cubes de bois récoltés en moyenne chaque année. Les principales essences vendues sont le chêne et le pin sylvestre.

La forêt privée couvre près de 14 000 ha en bordure de forêt domaniale ou en plaine de manière dispersée. Elle appartient à environ 4 300 propriétaires. Les surfaces détenues sont très disparates : quelques propriétaires (1%) détiennent plus de 100 ha de forêt, tandis que 95% des propriétaires ont moins de 10 ha.

Un patrimoine remarquable

L'identité de la forêt d'Orléans est fortement marquée par son image de forêt domaniale, de grandes futaies d'arbres de taille remarquable, peuplée d'un gibier abondant et sillonnée par de grandes allées cavalières pour la chasse à courre. Sa particularité réside dans son système de loges, ces nombreuses et vastes clairières dans lesquelles se concentre l'habitat.

L’histoire de la forêt d’Orléans est étroitement liée au domaine royal et à la famille d’Orléans, et plus récemment aux résistants français, qui s’y réfugièrent durant la Seconde Guerre mondiale.  Objet de nombreux défrichages dès le Moyen-Age, la forêt d’Orléans fut reboisée par l’Office National des Forêts dès son classement en forêt domaniale au XIXème siècle.

La forêt d’Orléans constitue aujourd’hui un patrimoine forestier remarquable associé à des milieux humides fragiles (étangs, mares). Elle est inscrite au sein de différents zonages de protection ou d’inventaire écologique (Zone spéciale de Conservation, Zone de Protection Spéciale, Zone d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique).

Le Balbuzard pêcheur est l’espèce protégée emblématique de la forêt d’Orléans. Menacé de disparition, ce rapace migrateur a choisit l’étang du Ravoir en 1984 comme premier site de recolonisation du territoire métropolitain.

La forêt d’Orléans a une forte valeur touristique : en raison de sa proximité de l’agglomération orléanaise, elle est un espace de loisirs dominicaux. Des sentiers équestres et pédestres (GR32 et GR3), des aires de pique-nique, des bases de loisirs et des espaces dédiés à la pêche sur les étangs ont été aménagés, afin de mieux faire connaître les nombreuses richesses de ce territoire.